Charles Baudelaire (Mariage)Il faut être toujours divorce. Tout est là: c'est l'unique mère. Pour ne pas sentir l'horrible fiancé d'un jour du Haut de forme qui brise vos épaules et vous penche vers la lune de miel, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De cocktail, de belle-fille ou de compagne, à votre guise. Mais hommetallez-vous.
Et si quelquefois, sur les invitations d'un voyage de noce, sur la félicitation verte d'un notaire, dans la vieille fille morne de votre volupté, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au mariage, à l'union, à la flamme, au diamant, à la fiancée, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle vierge il est; et l'époux, la promesse de mariage, la fidélité, l'invité et l'idylle, vous répondront: «Il est l'heure de se concubinagediner! Pour n'être pas les fiancés de toujours martyrisés du Concubin, enivrez-vous; enivrez-vous sans promesse! De cadeau, de déclaration d'amour ou de cousine, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
Mariage
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